jeudi 5 janvier 2017

Angiogramme

Angiogramme
Qu’est ce qu’un angiogramme?
Un angiogramme est une procédure qui utilise des appareils d’imagerie médicale afin de voir les artères à l’intérieur du corps de votre enfant. Echographie, radiographie, tomographie par ordinateur et imagerie par résonance magnétique (IRM) sont des types d’appareils d’imagerie médicale. Une artère est un vaisseau sanguin qui transporte le sang du cœur vers les tissus dans le corps.
Qu’est ce que la thérapie guidée par l’image (TGI)?
La TGI est une procédure effectuée par les radiologistes interventionnels afin d’aider au diagnostic et au traitement des patients. À l’aide de ces appareils d’imagerie médicale, les médecins sont en mesure d'effectuer des interventions qui auraient pu exiger une chirurgie classique par le passé.
Risques liés à un angiogramme
Toutes les méthodes comportent des risques. Ces risques vont de faibles à élevés. Les angiogrammes sont habituellement des procédures à faible risque. Bien que le risque soit faible, il peut augmenter selon la gravité de la maladie de votre enfant, son âge et sa taille, si un traitement des artères est en cours ainsi que toute autre problème que pourrait éprouver votre enfant.
Les risques d’un angiogramme peuvent comprendre les points suivants :
saignement
contusions
infection
douleur ou inconfort dans l’aine ou la jambe là où est inséré le cathéter pour injecter le colorant
saignement interne dans la partie examinée
renflement ou faiblesse de la paroi artérielle (anévrisme)
allergie au colorant ou à l'agent de contraste pour radiographie
coagulation dans l’artère
mauvaise circulation sanguine dans la jambe
accident vasculaire cérébral
mort (très rare)
Avant de commencer toute procédure, le médecin de votre enfant discutera des risques et des avantages de la méthode avec vous. Cela vous aidera à décider si la méthode est bonne pour votre enfant.
Signer un consentement avant de poursuivre
Le radiologiste relira un formulaire de consentement avec vous, consentement qui décrira brièvement les risques possibles liés à la méthode. Si vous avez des questions sur la méthode, nous vous conseillons de les poser à ce moment. Si vous comprenez tous les risques et les avantages que comportent la biopsie et que vous êtes d’accord avec la méthode, vous pouvez consentir au traitement en signant le formulaire de consentement. Pour les jeunes enfants, c'est un parent ou un tuteur légal qui doit le signer.
Un examen avant l’angiogramme
On examinera votre enfant afin de s’assurer de sa santé et de confirmer qu’il pourra se soumettre à un angiogramme en toute sécurité. Cet examen comprendra également des prises de sang pour les tests en laboratoire.
Comment préparer votre enfant à l’intervention
Avant tout traitement, parlez à votre enfant de ce qui va se produire. Utilisez des mots qu’il pourra comprendre. Soyez honnête, calme et offrez-lui votre soutien. Dites-lui que les médicaments qu’il doit prendre rendront l’intervention plus facile pour lui. Les enfants se sentent moins anxieux et apeurés lorsqu’ils savent ce qui les attend. Ils sont plus détendus lorsqu’ils voient que leurs parents sont calmes et encourageants.
Votre enfant prendra des médicaments contre la douleur
On donne aux enfants des médicaments pour les traitements qui peuvent s’avérer effrayants, inconfortables ou douloureux. Ces médicaments peuvent se classer en trois catégories différentes :
anesthésie locale
sédation
anesthésie générale
Anesthésie locale
L’anesthésie locale est simplement une substance anesthésiante injectée par une toute petite aiguille dans la peau. On privilégie cette méthode pour les enfants plus âgés ou coopératifs qui choisissent cette méthode pour l’intervention. Votre enfant n’a pas besoin de préparation spéciale pour une anesthésie locale.
Sédation
La sédation est provoquée par les médicaments qui aident votre enfant à se détendre pendant l’intervention. Dans la plupart des cas, on privilégie la sédation lorsque l’enfant est en santé, qu’il ne présente pas de maladie majeure, qu’il coopère facilement et pour lequel l’intervention est de courte durée.
On introduira une aiguille intraveineuse (IV) dans sa main. L’infirmière ou le médecin lui injectera ensuite un sédatif par IV. Il est possible que le médicament puisse endormir complètement votre enfant ou non. Le personnel infirmier s’assurera que votre enfant se sente à l’aise à tout moment.
Anesthésie générale
L’anesthésie générale peut aider si votre enfant présente un état de santé particulier ou si votre médecin croit que c'est la meilleure option. Ce niveau profond de sédation (sommeil) causé par l’anesthésie générale oblige votre enfant à respirer à l’aide d’un tube. On retire ce tube lorsque l’anesthésie générale est inversée et que votre enfant est en mesure de respirer par lui même. Cela se produit généralement peu après l’intervention.
Aliments, boissons et médicaments avant l’intervention
L’estomac de votre enfant doit être vide pendant et après la sédation ou l’anesthésie générale. Un estomac vide diminue les risques de vomir et de s’étouffer avec les aliments. Voici quelques points à se rappeler au moment de préparer votre enfant pour la sédation ou l’anesthésie générale :
Votre enfant ne peut ingérer d’aliments solides ni de lait au cours des huit heures qui précèdent l’intervention. Cela comprend la gomme bà mâcher, le Jell-O et les bonbons.
Votre enfant peut boire du liquide transparent comme du jus de pomme, du soda au gingembre ou de l’eau jusqu’à deux heures avant l’intervention.
Si votre enfant est allaité, il peut boire du lait jusqu’à quatre heures avant l’intervention.
Donnez à votre enfant ses médicaments du matin habituels avec seulement une petite gorgée d’eau deux heures avant l’intervention.
Les médicaments comme les AAS (AspirineMC), les anti-inflammatoires comme le naproxen ou l’ibuprofène (AdvilMC ou MotrinMC), les anticoagulants comme la warfarine (CoumadinMC ) ou l’énoxaparine, peuvent augmenter le risque de saignement. Ne donnez pas ce genre de médicament à votre enfant avant l’intervention. S’il prend un ou plusieurs de ces médicaments, veuillez en discuter avec son médecin.
Si ces directives ne sont pas suivies, l’intervention de votre enfant sera reportée et il est possible que vous deviez revenir un autre jour pour poursuivre.
Si votre enfant présente des besoins spéciaux pendant le jeûne, son médecin vous conseillera sur ce qu’il faut faire avant l’intervention.
Pendant un angiogramme
Votre enfant est couché sur le dos. Le radiologiste interventionnel insère un petit tube, appelé cathéter, dans une artère de l’aine (la zone supérieure de la jambe). Il est ensuite dirigé dans la zone qui nécessite une imagerie. Par la suite, un colorant spécial, appelé agent de contraste, est injecté dans le cathéter. Cette solution est un liquide clair et incolore qui aide à exposer les artères afin de les rendre visibles à la radiographie. Le médecin utilise ensuite des rayons X spéciaux pour prendre des photos des artères.
Une fois l’intervention terminée, on retire le cathéter de l’artère. Le radiologiste presse sur l’artère de l’aine pour faire cesser le saignement. Il est possible que votre enfant ait un pansement adhésif sur la zone de ponction après l’angiogramme.
Un angiogramme peut prendre entre 45 minutes et deux heures, selon la complexité des artères examinées. Cela peut être plus long si des traitements supplémentaires sont faits aux artères.
On vous demandera aussi d’attendre dans la chambre de votre enfant ou dans la salle d’attente destinée aux chirurgies pendant l’intervention.
Après l’angiogramme
Une fois l’intervention terminée, le radiologiste viendra vous chercher pour vous informer du déroulement de la chirurgie. On transfèrera votre enfant dans la salle de réveil. Dès que votre enfant se réveillera, un membre du personnel infirmier viendra vous chercher pour le rejoindre.
Dans la salle de réveil, votre enfant doit rester sur le dos, la jambe bien droite. Il est possible qu’il faille presser sur la zone de l’angiogramme afin d’empêcher tout saignement.
Apaisement de la douleur
Certains enfants ont mal dans la zone de l’angiogramme pendant une journée ou deux. Si c’est le cas, vous pouvez donner à votre enfant un médicament contre la douleur. Donnez-lui de l’acétaminophène (TylenolMC ) contre la douleur. Ne lui donnez pas de médicament anticoagulant, comme de l’ibuprofène (AdvilMC ou MotrinMC) ou de la warfarine. Vérifiez d’abord avec son médecin.
Le retour à la maison
La plupart du temps, les enfants retournent chez eux dans la journée après l’intervention. Votre enfant pourra retourner à la maison une fois bien réveillé et présentant un état stable. Cela se produit d’habitude six heures après l’intervention. Le personnel infirmier de votre enfant veillera à ce qu’il soit remis avant de retourner chez lui.
À retenir
Un angiogramme se fait à l’aide de l’imagerie médicale afin de créer une carte des artères et ainsi les rendre visibles sous rayons X. Un colorant, l'agent de contraste, est injecté dans l’artère afin d’en exposer la forme.
On vous demandera de signer un formulaire de consentement avant l’intervention.
Restez calme, honnête et expliquez à votre enfant ce qui l’attend. Les enfants se sentent moins anxieux et apeurés lorsqu’ils sont bien informés.
Après l’intervention, vérifiez auprès du médecin de votre enfant avant de lui donner un médicament contre la douleur.